Ceux qui échafaudent des plans en secret dans un monde de ténèbres et ceux qui les chassent.
Aucune lumière n’est supposée rayonner sur leur monde. Mais alors, comment le connaissons-nous ?
C’est grâce à des reliques telles que des livres mystiques, des paroles transmises ou des dessins.
Nos ancêtres nous ont transmis l’horreur d’un côté et la grandeur de l’autre.
Parfois, les histoires vraies alimentent les légendes et elles deviennent mythologies.
Le Chevalier d’Or est frappé par un malheur sans précédent.
Les crocs de la bête des ténèbres s’enfoncent dans la chair du plus puissant des chevaliers.
Les griffes de la bête des ténèbres déchirent le Soul Metal invincible.
Les nuages cachent le soleil, les arbres tremblent, le sol gronde.
Tout le monde ressent sa défaite imminente.
Tout le monde, sauf le Chevalier d’Or.
Il ne pliera pas devant la bête des ténèbres.
Il ne doit pas devenir synonyme de désespoir pour les gens.
Son nom est Garo, le chevalier de l’espoir.
Un gardien.
Forçant sur son genou sur le point de céder, il se relève.
Puis, il pousse un hurlement qui déchire le ciel tel un coup de tonnerre.
Les nombreuses légendes sur le Chevalier d’Or se transmettent.
Ce qui attire le plus l’attention, c’est la transformation de l’armure d’or.
Le Soul Metal cache un pouvoir inconnu.
Il réagit à l’âme de son propriétaire, ce qui peut changer ses propriétés.
Le moment où la volonté du chevalier est projetée dans le Soul Metal de l’armure.
Le moment où les vœux, les liens, l’amitié et l’amour des gens l’atteignent.
C’est à ce moment-là que le Chevalier d’Or devient le Chevalier des Miracles.
Aussi longtemps que le mal rôdera dans le cœur des gens, les bêtes des ténèbres apparaîtront.
C’est un combat qui ne connaîtra pas de fin.
Mais le cœur des Makai Kishi ne faiblira pas.
Pas tant que les sentiments des gens atteindront leur cœur et leurs armures.
De somptueuses assiettes étaient disposées délicatement sur la table.
Finalement, la mère n’a pas fait le dîner.
« Mais j’allais arriver au meilleur moment… »
Le père et la mère souriaient de l’impatience du garçon.
Tout à coup, une voix retentit avec un tintement de métal.
« Alors, petit ? Tu es tout souriant depuis que ta maman est rentrée, hein ? »
Visiblement agacé, le garçon cria directement à la main gauche de son père…
« Je ne m’appelle pas « petit » ! Je m’appelle Raiga ! Ra-i-ga ! Tu vas t’en souvenir ? »
Continuant sur le petit rire moqueur du père, la mère et même le vieil homme se mirent à rire.
Quelle belle famille.
Ils ont gagné ces liens filiaux au travers de nombreuses épreuves.
Moi, je n’ai jamais pu former de famille.
Mais je l’ai moi-même choisi, je n’ai aucun regret.
Mon père était aussi un serviteur de Makai Kishi mais, étant plus jeune, ça ne me plaisait pas.
Comparé à la mission des Makai Kishi, un travail comme celui-là…
Ce qui m’a fait changer d’avis, ce sont les mots de mon précédent maître.
« Vous aussi, vous êtes des gardiens, tout comme nous. »
« Vraiment, maître ? »
« Oui, vous protégez tout ce qui me permet d’exister en tant qu’homme. Être le gardien d’un Makai Kishi, voilà ce qu’est votre travail. »
Depuis ce moment, j’ai fait mon travail avec fierté.
Je veux servir cette famille pour toujours.
Si possible, jusqu’au jour où maître Raiga deviendra un Makai Kishi digne de ce nom.
Mais est-ce que le temps qui passe me le permettra ?
Le garçon se tenait devant lui sans même qu’il s’en soit aperçu.
Comme s’il avait lu dans le cœur du vieil homme, il avait les yeux tristes.
« Dis, tu me raconteras encore des histoires de Makai Kishi et de bêtes des ténèbres, hein ? »
Le vieil homme, décontenancé, répondit au garçon…
« Bien sûr. »
Le vieil homme fit une révérence en signe de gratitude mais aussi pour cacher ses larmes.
« Bien sûr, maître… »
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